Pêche en mouche noyée fin mai !



La pêche en noyée est une vieille technique employé avec succès par les "anciens".

Il faut plusieurs conditions pour réussir : pas mal d'eau, quelques éclosions de mouches, un petit vent du Sud et pourquoi pas un peu de pluie !

Cette technique est parfois jugée ringarde par certains "puristes"...

C'était, il y a bien longtemps ( à l'époque où on allait à l'école le samedi matin et où on pouvait espérer prendre une dizaine d'ombres à l'ouverture).

Avec un ami, nous sommes arrivés à Luc en début d'après-midi, deux pêcheurs étaient en action sur "notre" coup d'ouverture !

Malgré un fort vent du Sud, ils essayaient de pêcher vers l'amont. Je discute avec l'un d'eux, il me dit qu'ils n'avaient  pas vu la queue d'un ombre depuis le matin et voyant que je monte mes trois noyées me déclare : " Mais c'est ringard la noyée ! " Juste à ce moment mon collègue qui était très impatient de pêcher en tient déjà un.

Ce n'est qu'au deuxième ombre de mon collègue que ce pêcheur a demandé à voir nos mouches qu'il trouvait "ringardes", peu de minutes auparavant...

Il était monteur de mouches dans la région de Valence, d'origine arménienne, vu son nom... 



Aujourd'hui, je suis tranquille pas un pêcheur à l'horizon !


La technique paraît simple...
On lance 3/4 aval ou en travers de la rivière vers la berge d'en face !

On laisse faire d'abord le courant et on anime un peu les mouches aussi.



Au premier lancer, la première truite n'est pas bien grosse !



La deuxième prise est nettement plus grosse...


Puis ça grossit un peu !


On voit bien les mouches utilisées...



Je m'aperçois en voyant ces photos que j'aurais dû nettoyer mes ongles...


Beaucoup de prises autour de 20cm !



Dodue !



C'est un peu plus gros !



Comme on pêche vers l'aval, les truites s'appuient sur le courant et se défendent avec vigueur !


 Une série de tacons, ils partagent ces courants vifs avec les truites.


Celui-ci avait eu un souci avec sa mâchoire inférieure...




Il m'a embrouillé la ligne !




Celui- là est assez maigre !



La plupart des tacons sont autour de 15/18cm et ils préparent leur voyage  jusqu'à l'Atlantique !



Là, on approche de 23cm, attention de ne pas confondre avec une truite !



Les poissons se tiennent de chaque côté du courant principal.




Les épreintes de loutre montrent qu'elles se nourrissent aussi avec les écrevisses "Signal" bien présentes sur l'Allier depuis une dizaine d'années !






Cette truite avait des blessures fraîches  sur tout le corps, morsures de loutre ? 

 


Gros plan de la plus grosse plaie !

La rivière est large, on prospecte doucement en essayant de quadriller tous les postes possibles.

On descend d'un pas entre chaque lancer.

Bien souvent, le poisson est pris avec la tension du fil et l'inertie de la soie, le ferrage est  souvent inutile !



Au final, une cinquantaine de prises, avec une majorité de petites truites et quelques poissons maillés aussi !



 Un ombre piqué  tout de même, mais ils deviennent de plus en plus rares !

 

 

L'Allier avec ses larges courants se prête à merveille à la pêche en noyée. J'aime bien la pratiquer, un ou deux fois par an, même si certains la trouvent "ringarde".

 

Je trouve la pêche en mouche noyée simplement "efficace".