Le Masméjean

Le Masméjean est un affluent ardéchois de l'Allier.

La rivière prend sa source près de l'auberge du Bez, ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée.

La rivière s'écoule doucement dans la vallée, longée par la route tout du long...l'accès à la rivière est donc très facile.

C'est sur cette rivière que j'ai appris, au fil des saisons, à pêcher les truites et aussi simplement à les observer notamment lors de la reproduction.

J'ai habité pendant 9 ans à St Etienne de Lugdarès et j'y retourne fréquemment. Le Masméjean est ma première rivière et j'ai beaucoup de souvenirs sur ses berges...

 

Une pêche électrique

Le 21 juillet 2009, la fédé de pêche 07 a effectué une pêche électrique d'inventaire. Les résultats sont mitigés compte tenu de la crue de novembre 2008 dont on voit bien les effets sur la photo ci-dessus : un colmatage important des caches des truites par le gravier...  


La truite est attirée par le courant électrique près de l'anode, il ne reste plus qu'à la récupérer avec l'épuisette.


Il faut prospecter toutes les caches possibles des truites; dessous de pierres, racines, arbres couchés sur la rivière...


De très bons résultats pour les truitelles

de l'année : 400 sur 100 mètres de rivière ... Une reproduction formidable qui est de bon augure pour l'avenir...

Les vairons n'étaient pas très nombreux et souvent atteints de maladies de peau, furoncles ?



35 cm pour celle-là ..
35 cm pour celle-là ..

Peu de truites maillées...

Mais de belles truites tout de même, toutes cantonnées dans les endroits qui ont encore de belles caches.

Un ventre bien jaune caractéristique des truites de l'Allier et du Masméjean.

 


Avec les truites cohabitent d'autres espèces dont l'ombre qui colonise quelques endroits près de la confluence avec l'Allier. L'ombre est un salmonidé très recherché par les pêcheurs notamment les moucheurs qui le recherchent en nymphe à vue.


Le tacon est le petit saumon : ses parents ont remonté tout l'Allier depuis l'Atlantique pour venir pondre en novembre dans le Haut-Allier et ses affluents. Espérons que ce tacon reviendra dans 3 ou 4 ans pondre dans le Masméjean pour perpétuer l'espèce.


Le goujon est un poisson de fond qui vit dans les parties calmes des rivières à truites sur les fonds sablonneux.


La loche vit au fond un peu comme le goujon mais elle ne vit pas en banc important comme celui-ci.

Elle colonise aussi les rivières plus en amont.


Dernier des 7 poissons du Masméjean et le plus craintif car il vit caché sous les pierres : le chabot.


En fait, même si nous n'en avons pas pris à l'électricité une 8 ème espèce opportuniste est en train de s'installer sur l'aval de la rivière le chevesne.


Comme les truitelles sont nombreuses, les prédateurs naturels de la truite sont là, ici une couleuvre à collier.

Les pêcheurs, eux reviendront quand ces truitelles auront un peu grossi...pour l'instant nous conseillons de ne pas trop prélever les géniteurs de l'automne ( pas plus de 3 truites et un ombre par jour) : AAPPMA de St Etienne .  


D'autres photos de cette pêche électrique .

Résultats des pêches électriques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un dessin valant mieux qu'un long discours ...

On voit bien dans le graphique ci-dessus que la crue de 2008 a eu un impact très négatif sur les populations piscicoles du Masméjean ! En gros, la masse des poissons qui vivaient dans la rivière a été divisée par 3 !!!

Devant les résultats de la pêche électrique en 2009, derrière les résultats de 2006 ( sur le même parcours ).

Bien que le préfet n'ait pas voulu prendre un arrêté pour 2010 afin de limiter les prélèvements, je vous conseille de ne pas prélever plus de 3 truites par jour au lieu de 10 et ceci pour protéger les géniteurs qui sont peu nombreux.

A noter que les AAPPMA de St Etienne de Lugdarès et de Coucouron ont conseillé cette diminution des quotas.

Merci à Vincent Peyronnet qui a réalisé ces graphiques !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a l'impression, en regardant ce deuxième tableau de la densité, de ne plus rien comprendre...en effet il y a plus de truites en 2009 qu'en 2006...

Oui, mais les alevins de l'année ( nés après la crue ) forment la très grande majorité de la population de truites ... 

Les autres poissons d'accompagnement vairons, loches, goujons ont eux aussi été fortement touchés...

 

 

Pour bien comprendre la structure de la population, un troisième tableau qui nous montre le nombre de truites en fonction de leur âge. Il n'y a jamais eu autant de truitelles de l'année mais il n'y a jamais eu aussi peu de belles truites. 

Une note d'espoir, ce nombre de truitelles très important qui est le symbole du renouveau de la rivière... On suivra avec attention l'évolution de cette population !