Petite sortie à Charpal le 5/10/2011

Une petite sortie au lac de Charpal avec mon ami Vincent qui m'a, un peu, traîné jusqu'au lac. Rendez-vous à six heures pour le départ... Mais panne de réveil, c'est Vincent qui me tire du lit. 3/4 d'heure de route et nous voici au bord du lac.

Pas chaud, j'ai bien fait de prendre mon wader néoprène, ça me tiendra chaud ! Par contre, j'ai oublié mon bonnet et les pointes de mes oreilles le regrettent...

Vincent est déjà en action, c'est le tout petit point au bout de la pointe.

Pendant ce temps, je monte mon bas de ligne car ma belle canne à broc était dans le coffre de la voiture de mon fiston qui était allé à Naussac il y a quelques jours... Heureusement, pour lui, il n'était pas là pour entendre quelques noms d'oiseaux. Non, je plaisante car je suis très content d'avoir transmis le virus de la pêche à deux de mes fistons.

M'enfin, ce matin, il m'a  fallu improviser avec ma vieille canne décathlon et une soie rafistolée !

 

Charpal, c'est le  lieu sauvage par excellence. L'eau noire et les paysages austères sont toujours pour moi un peu inquiétants et mystérieux. Les bords du lac sont souvent traîtres et on s'enfonce dangereusement dans la vase des bordures surtout à l'arrivée des nombreux petits ruisseaux qui se jettent dans le lac. Méfiance et prudence, si vous ne voulez pas laisser vos cuissardes au fond de la vase.

Mais cette année par endroits la vase a bien séché tout en se craquelant !

Même pas dix lancers et j'ai une première touche. Un brocheton de presque 50 cm. Par contre, il est maigre comme un clou et c'est bizarre en cette saison où il aurait dû faire des réserves pour passer le rude hiver de Charpal.

Premier poisson, pris rapidement, ça je n'aime pas trop.

Deux heures plus tard, le temps s'est bien levé et il fait meilleur mais je n'ai pas pris un seul autre poisson !

Le lac est très bas (- 3 ou 4 mètres), le niveau normal c'est au ras des sapins !

Un changement de technique s'impose !

L'ajout d'un petit streamer à perche sur une potence permet de rompre la monotonie de la matinée.

Les perches sont beaucoup plus nombreuses que les brochets et donc les prises se multiplient.

Les perches sont bien maigres elles aussi. Je n'ai pratiquement pas vu d'alevins sur les bords. Alors qu'il y a quelques années les bordures étaient envahies par ces alevins  et les carnassiers chassaient énergiquement dans ces bancs compacts.

Le lac subit sans doute un déséquilibre par manque de poissons "fourrage" et un très ( trop) grand nombre de carnassiers. La seule espèce de poisson blanc présente dans le lac étant le rotengle.

Rotengles qui prenaient vaillamment les streamers à perches et que l'on pouvait aussi pêcher en mouche sèche les autres années.

Mais là, bien que j'en aie vu gober, je n'en prendrai pas un seul !

Les perches sont bien amusantes à pêcher. J'enlève mon streamer à brochets et je le remplace par un deuxième streamer à perches. Les doublés se succèdent ce qui indique que les bancs de perches sont fournis !

Elles ont de belles couleurs. Il suffit de trouver un poste un peu profond et les perches sont là.

En ramenant une perche, très souvent les brochets attaquent cette perche qui gigote d'une drôle de manière au bout de la ligne. Là, il m'a semblé voir un remous derrière la perche...pas sûr mais ça vaut le coup de remettre le streamer à brochet !

Bingo ! C'était bien un brochet d'un peu plus de 60 cm.

Je rejoins à l'autre bout du lac, Vincent, qui lui aussi s'est mis "aux perches". Le banc, près des rochers, était fourni et sans bouger de place on en piquera une quarantaine.

Puis, c'est l'heure de rentrer car la faim nous tenaille. L'air de Charpal autour de 1300m d'altitude est vivifiant.

 

Bilan de la demi-journée, mitigé.

L'impression que la population du lac est déséquilibrée, un manque de poissons blancs, me semble-t-il, beaucoup de perches et  sans doute une population de très gros brochets méfiants.

Une autre preuve que les perches et les brochets sont très efficaces c'est l'absence de truites dans le lac alors que les petits ruisseaux tributaires sont bien peuplés en farios...

 

Pour terminer, je vous rapporte la conversation que j'ai eue avec un chasseur rencontré au bord du lac. Il m'a raconté que l'an dernier, il avait abattu plusieurs canards qui étaient tombés dans l'eau. Avant que son chien aille les chercher, il les avait vu disparaître dans un remous provoqué par de gros brochets... ça laisse rêveur !

Et ça donne des pistes pour monter des mouches ...