Marquage des tacons le 22/2 à Chanteuges

 

 

 

Aujourd'hui 22 février, nous sommes partis à quatre pour donner un coup de main aux gars du Conservatoire du Saumon pour marquer leurs tacons. Richard nous a piloté  dans le rutilant 4x4 de l'aappma de Langogne.

 

 

Nous voici dans la salle de grossissement des tacons, dans chaque bac environ 20 000 poissons.

Au programme de la journée, deux bacs à traiter, un le matin et l'autre l'après midi...

 

 

 

Tout d'abord il faut attraper les poissons. On voit bien la marque du coup d'épuisette dans le banc de tacons.

 

 

 

 

 

Les poissons sont ensuite placés dans un bac pour être endormis.

 

 

 

 

 

 

 

Pour l'instant, tout va bien dans le bac mais...

 

 

...quelques secondes plus tard, tout le monde s'endort.

Les tacons mesurent en moyenne une quinzaine de centimètres mais il y a de grosses différences de taille. Donc en plus de l'ablation de l'adipeuse, il y a aussi un tri en fonction des tailles.

Le marquage consiste à couper la nageoire adipeuse pour pouvoir reconnaître les saumons adultes lors de leur passage devant les caméras des points de comptage notamment au barrage de Vichy. Bien sûr, il s'agit d'une mutilation et des études récentes ont montré qu'il y avait une influence négative sur les poissons marqués. Mais pour l'instant c'est la seule façon de marquer les poissons et d'évaluer l'efficacité du repeuplement. On pourrait envisager des études génétiques sur les saumons qui remontent mais cela signifierait la capture de chacun d'eux avec le stress induit.

 

 

 En voici un magnifique qui a été marqué à Chanteuges et photographié lors de son passage à Vichy.

Actuellement la proportion de remontée est d'environ 1 pour

2 000... sur nos 40 000 du jour, on peut espérer 20 remontées si tout va bien !

 

 

 

 

Nous étions une bonne douzaine à nous activer  autour de la table et le matin l'eau n'était vraiment pas chaude. La voiture indiquait sur la route -11°...

 

 

 

 

 

 

Richard est très concentré...

 

 

 

Dédé et Jean Marc ne le sont pas moins...

 

 

 

 

 

 

 

 

Je m'applique bien aussi... (le gars au bonnet jaune)

Merci  Dédé pour la photo.

 

 

 

 

 

Une petite pause pour se réchauffer au soleil comme les lézards. Merci à Jean Marc pour la photo.

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fin de la journée, Patrick Martin, responsable de Chanteuges et grand défenseur des saumons, nous a fait une faveur en nous faisant visiter la salle des géniteurs.

 

 

 

 

 

 

La salle est sombre car la lumière varie en fonction du soleil et là c'est la fin de journée. Les photos devront se faire sans flash pour ne pas effrayer les saumons. 

 

 

 

 

 

Voici un bac où se trouvent des poissons sélectionnés et élevés à Chanteuges. 2/3kg par bestiole.

 

 

 

 

 

 

 

Là c'est plus gros autour du mètre. La difficulté consiste à garder en vie les géniteurs pendant plusieurs années.

Ce poisson pesait 11kg lors de la dernière ponte.

Chaque poisson est nourri individuellement et patiemment par le pisciculteur.

Bien sûr je préfèrerais les voir tous dans l'Allier mais ces poissons captifs sont peut être là pour aider à sauver l'espèce...

 

 

A terme, c'est ce que l'on espère voir souvent dans l'Allier. Mais il faudra pour cela améliorer la qualité de l'eau de l'Allier et stopper l'élévation de la température mortelle pour les saumons en migration. Le saumon est un symbole et le sauver serait un excellent signe pour l'environnement.

L'abaissement du barrage de Poutès en fait partie mais dans le meilleur des cas ce ne sera pas terminé avant 2016...

 

 

 Je remets cette citation qui est très vraie à mon sens...

 

M. Phélipot, pêcheur breton :


" Ce qui compte vraiment dans la sauvegarde du saumon, ce n'est pas tant que nous avons besoin de lui, mais c'est que nous avons besoin de développer les qualités humaines qui sont nécessaires pour le sauver car ce sont celles-là mêmes qu'il faudra pour nous sauver"